En haut de la montagne... Ou comment louper son anniversaire. (pv tarur)

Le rêve qu'avait fait Aryane lors de sa nuit dans la chambre de son frère l'obsédait. Il l'obsédait tellement que dès qu'elle avait eut un moment de libre elle avait couru jusqu'a la bibliothèque. Là, elle avait déroulé la grande carte de l'empire sur une table et elle avait cherché une montagne qui avait un cours d'eau. Elle était bien décidée à allez voir qui l'appelait. Peut-être ce rêve était-il prémonitoire ? Elle avait envie d'en avoir le coeur net. Au pire, elle perdrait une journée de cheval, à se détendre les idées. Au mieux, elle saurait si le lieu qu'elle a visité en rêve existe réellement. Peut-être verrait-elle même l'homme qui l'appelait ? Mais, il ne fallait pas non plus rêver.

Aryane cherchait depuis dix bonnes minutes lorsqu'enfin le bibliothècaire daigna apparaître, lui demandant ce dont elle avait besoin. Elle lui expliqua ce qu'elle cherchait et, avec l'aide du petit monsieur, elle dénicha un endroit qui aurait pu être celui de son rêve. Elle demanda une carte pour y aller. Le bibliothécaire obéit, non sans l'avoir regardé bizarrement. Mais Aryane n'avait rien remarqué, tout à son agitation. De toute manière, elle n'avait pas à se justifier. Elle était la princesse.
La montagne était à deux jours de chevauchée rapide. Il lui faudrait une grosse escorte si elle avait la permission d'y aller. Et avec l'escorte il lui faudrait au moins trois jours de chevauchée. Ne pouvait-elle pas prendre qu'un garde ? Des villages s'étendaient sur la plaine qu'il fallait qu'elle traverse et elle pourrait y trouver un toit pour passer les nuits.
Tout en se dirigeant vers ses appartements elle réfléchissait à tout cela...
Elle devait prendre du repos. Ordre du Guérisseur qui l'avait soigné. Cela pourrait-etre une sorte de voyage pour décompresser. Mais comment éviter l'escorte, telle était la grande question.
Partir, en écrivant une lettre en rejetant la faute sur le Guérisseur ? Non, c'était hors de ses principes.
Elle écrirait une lettre, ne demandant d'avis à personne. Comme elle en avait l'habitude. A son retour elle aurait le droit à un savon parque qu'elle n'aurait rien dit et aurait loupé sa fête d'anniversaire. L'idée de ne pas être présente le jour de son anniversaire l'enchanta. Des tas d'hommes voudront avoir une danse avec elle dans l'espoir qu'elle le choisisse pour être à la tête du royaume et elle n'en avait pas envie. Pourtant, c'était son devoir. Elle n'avait pas le courage d'attendre que la fête de son anniversaire se termine pour pouvoir aller à l'endroit de son rêve. Elle sentait qu'IL ne l'attendrait pas éternellement. Elle sentait que c'était maintenant qu'elle devait y aller. Une force invisible la poussait à agir.
Elle ouvrit son armoire, prit quelques vetements, les mit dans un sac, se changea et s'installa a son bureau.

"A ceux qui liront cette lettre,
Je suis partie quelques jours pour pouvoir m'aérer l'esprit et purger des dernière sequelles de ma maladie. Je ne suis pas partie seule. Un garde m'accompagne. Ne vous inquiètez donc pas pour ma sécurité.
Je ne serai pas là pour la fête de mon anniversaire, et j'en suis désolée. Peut-être réussiriez-vous à décaler la date. Sinon vous ferez sans moi. Une force mystérieuse me pousse à y aller et je ne renierai pas cette force. Je l'accompagnerai. J'ai envie de savoir. Nous serons de retour dans 5 jours.
Amicalement Aryane."

La lettre bien en vue sur son lit, Aryane prit son sac et descendit au cuisine. Elle prit quelques provisions, pretextant la faim quand elle voyait un marmiton. Elle remplit son sac de choses utiles et autres et prit la direction des écuries. Là, elle sella sa jument favorite et envoya mander un garde.
Lorsque que celui-ci arriva elle lui ordonna de l'escorter et c'est ainsi qu'il partirent hors de la ville.
Ils chevauchèrent pendant un jour et demi, s'arretant pour manger dans des auberges ou dans la plaine et la nuit pour dormir dans une auberge aussi. Arrivée devant la montagne, Aryane sentit une paix s'installer en elle. Elle descendit de cheval, confia les rênes au garde et lui ordonna de l'attendre. Elle parcourut le chemin de son rêve.

Aryane monte la cote. Encore et toujours. Elle gravit la pente de cette montagne infinissable, répondant à un appel inconnu... Cette voix qui la taraude, qui la cherche... Qui lui ordonne d'avancer, encore et encore...
Aryane avance dans un chemin plein de cailloux. Un chemin le long d'un court d'eau...
Le paysage est magnifique. Elle ressent une grande fatigue...

Pourtant, elle, ne ressentait aucune fatigue elle parcourut le chemin avec une telle ardeur, ne s'arretant même pas pour admirer le paysage qu'elle arriva au sommet bien plus vite que dans son rêve. Elle s'arreta un instant, reprenant son souffle, admirant le paysage. Quelques arbres pointaient vers le ciel. L'herbe était verte et verdoyante. Le ciel était magnifique. Le soleil se couchait et été entouré d'une auréole orange, pourpre. Un homme était assis dans cette herbe et regardait le paysage tournant le dos à la jeune fille. Ses cheveux, ébourriffés par le vent étaient chataîns.
Aryane aspira une boufée de cet air si pur. Enfin elle allait voir l'homme qui la hantait depuis maintenant trois jours.
Elle s'approcha de lui, ne voulant pas lui faire peur.

Elle s'installa à coté de lui...

Il avait fait un rêve. Un rêve où une jeune femme l'appelait. Un rêve où il courait en haut d'une montagne. De sa montagne préférée. Et en haut, il LA trouvait. Il n'avait pas pu voir le visage de cette jeune fille. Et maintenant, il attendait et essayer d'oublier ce rêve qui le tourmentait en haut de cette colline. Il ralentit sa respiration et écouta. Il s'ouvrit au monde. Le bruit des battements de son coeur se firent perceptible. Il écoutait la vie qui s'écoulait. Il aimait ces instants de bonheur et d'harmonie avec lui-même, avec la vie. Il voyait tellement de morts horrible et de blessures graves dans son métier qu'il adorait ces moments de plénitude.

Souffle infini
Vie qui s'écoule
Harmonie

Des mots tracés dans le vent qui s'envolaient vers l'au-dela. Des mots qui voulaient tout dire pour cet homme assis sur le sommet de cette montagne. Il entendait le bruit du torrent qui s'écoulait de la montagne. Un bruit parasite le fit sursauter. Un bruit de pas. Qui osait s'aventurer dans ce sanctuaire de paix, en faisant plus de bruit qu'un ours ? Qui, surtout avait le courage de monter jusqu'en haut de cette montagne ?
Pourtant, malgré le bruit que l'inconnu faisait les oiseaux ne s'étaient pas arrêté de chanter et les fourmis ne s'étaient pas arrêtées de travailler. Et si... Et si c'était la jeune femme de son rêve ? Malgré son impatience, il ne se retourna pas. Il se força de se ressaisir et de garder son calme. Il continua d'écouter. L'inconnu était une femme. Ses longs cheveux frappaient le vent à chaque pas qu'elle faisait. Son pas n'était pas aussi lourd qu'un homme et les oiseaux chantaient sur son passage. Arrivée au sommet, elle s'arrêta. Elle était légèreemant éssouflée. Elle prit son temps pour le rejoindre. Mais cela ne le troubla pas. Etre dans le bon temps était rare ces temps-ci. Au moins, elle ne brisait pas l'harmonie dans lequel il s'était installé. Elle s'assit à coté de lui, et attendit. Fallait-il qu'il prenne la parole ? Cela faisait deux jours qu'il attendait. Trois jours qu'il savait qu'il lui manquait quelque chose dans sa vie. D'où venait-elle ? Il n'osa pas tourner sa tête pour la regarder.

Il tourna la tête. Elle regardait le soleil couchant, ses longs cheveux noirs lui cachant son visage. Il tendit sa main. D'un doigt, plaça ses cheveux derrière son oreille de telle sorte qu'il puisse voir son profil. Une peau blanche et un oeil bleu apparu. Un nez dont la courbure était parfaite et une bouche terriblement appétissante. Il soupira. Les deux coeurs battait la chamade dans un bel ensemble. Mais la fille ne bougeait toujours pas. Ne gachait pas cet instant magique. Qui était-elle ? Ces trois mots ne voulait pas lui donner de réponse.
Alors, il se pencha et chuchota dans son oreille les mots de sa question.

- Qui es-tu, jeune fille ? Cela fait deux jours que je t'attend.

Il se remit droit et attendit. Il avait eut l'impression en la touchant qu'il était enfin complet. Comme si, cette inconnue était la seconde moitié de son âme...

Regarder le paysage en attendant son geste était bien plus difficile qu'il n'y parraissait. Paraître impassible était presque impassible. Surtout après qu'il lui ai touché la joue. Elle avait l'impression de le connaître depuis toujours, mais ne savait pas son prénom. Ne connaissait rien de lui. Et pourtant...

- Qui es-tu, jeune fille ? Cela fait deux jours que je t'attend.

Si il savait... Cela faisait trois jours qu'elle était obnibulé à l'idée de le rencontrer. Et là, elle était à coté de lui. Et, pour la première fois, elle ne se sentait aucunement pressée. Elle était bien. Se sentait heureuse. Portée par une nouvelle sensation, indéfinissable.
Un frisson la parcourue. Aujourd'hui était le jour de son anniversaire. A partir d'aujourd'hui elle devra se trouver un mari avant son prochain anniversaire. A moins qu'elle laisse tout tomber pour continuer à regarder ce coucher de soleil.
Vaëln...
Calypso...
Que pensaient-ils d'elle en ce moment ?
Ses doutes l'assaillirent de nouveau. Elle se força à redevenir calme. A revenir dans le sentiment qui l'habitait il y moins d'une minute. Elle se tourna vers l'homme, ouvrit les lèvres, laissa échapper un souffle, referma la bouche... Comment aller-t-elle se présenter ?
Une chauve-souris passa. Chassant quantité d'insecte.
Enfin, Aryane ouvrit la bouche.

- Je me prénomme Aryane. Je vous ai vu dans mon rêve. Vous m'appeliez. Je suis là maintenant.

Un sourire.
Une fraiche brise passa. Aryane se ressera vers l'inconnu.

» Tarur Ryltar
» Sur le chemin vers la montagne... [pv Aryane & Vaëln]
» Et le sable perturba le rouage parfait de ma machine parfaite [pv Tarur]
» Je sais pas trop comment appeler ça...