[pas grave, je te laisse corriger quand tu as le temps =) Excuse, c'est peut-être un peu long, mais bon ^^]
Calypso était assise sur un petit banc de pierre. Un fois n'était pas coutume, elle ne dansait pas, elle ne riait pas, elle n'était pas en train d'effectuer un saut perieux, ni de jongler, ou de cracher du feu... Non, aujourd'hui, c'était son jour de congé. Aujourd'hui, il n'y avait pas de fastueux bal en l'honneur du retour des armures, il n'y avait pas non plus de grande fête pour fêter la victoire, il n'était pas non plus question de nuit blanche et de robes de soirées... Tout était fini. Il n'y avait plus non plus de réunion au sommet avec le roi et ses conseillers, et, chose rare, le roi lui avait accordé un jour... Comment l'avait-il qualifié ? A oui, un jour pour se remettre de tous les efforts fournis durant cette dernière semaine. C'était une occasion à prendre, et elle l'avait saisie. Elle aurait pu aller voir Aryane, elles auraient pu partir dans le désert, toutes deux, comme avant, lorsqu'elles étaient aspirantes, pour chasser et effectuer une chevauchée en plein air. Seulement... Plus le temps passait, et plus elle réalisait qu'elle était devenue une cendre. Alors qu'avant elle raisonnait encore comme une perle, elle était persuadée que son esprit était devenu cendre. Sauf peut-être le côté soumis. Mais même ça, elle se sentait plus sereine, moins... rebelle. La paix régnait, et elle avait décidé de faire comme si, pour une fois, le monde était bien fait. Elle était cendre et elle s'en fichait.
Et comme elle était cendre, il n'était pas question qu'elle passe sa journée avec Aryane, malgré toute l'affection qu'elle ressentait pour elle. Elle allait plutôt se rendre dans le coin des habitations cendre, et profiter du calme et de la sérénité qui s'en dégageait. Vraiment, en ce petit matin, elle se sentait en harmonie avec le monde. Le roi avait bien réussit son coup, encore une fois. Encore une fois, il avait réussit à calmer les tensions qui régnaient dans la ville avec le retour des guerriers, l'annonce de la victoire, de la paix... Et même elle se sentait gagné par ce parfum de joie.
Bref, elle était donc assise sur son banc de pierre, au milieu des habitations. Pour une fois, elle ne portait pas ses vêtements de fou, mais avait choisi des bottes lacées jusqu'aux genoux, des braies brunes, et une tunique fendue qui volait au vent. Ils profitaient des derniers jours de l'été. Bientôt, la neige tomberait, et tout serait fini. Mais pour l'instant, pourquoi ne pas profiter de ces instants d'insouciance ? Une marchande passa à côté d'elle, et elle la salua. Celle ci lui sourit et lui répondit. L'ambiance était à la fête. A la joie. Des gamins jouaient dans un carrefour à un jeux avec une balle. Il y avait deux équipes, et les jeunes se battaient avec acharnement... Rêveuse, elle suivit discrètement la partie. Il y avait tout de même un avantage à être cendre. Tout les problèmes politiques disparaissaient, les affaires d'influence, de robes, d'académie, de familles se fondaient pour laisser place à un destin déjà tracé. Et ces enfants n'avaient aucune peur de l'avenir. Ils avaient juste à contempler le soleil, à jouer à la balle et à attendre de pouvoir travailler...
C'est alors qu'elle entendit des pas s'approcher. Interloquée, elle tourna la tête. C'était un perle. Par kaia, pourquoi tout lui revenait toujours en pleine face ? Ne pouvait-elle pas l'espace d'une journée ne pas côtoyer des perles ? C'était peut-être trop demandé ? Celui ci aussi semblait de bonne humeur. Après tout, il était peut-être moins calculateur, et il voulait lui aussi profiter des derniers rayons de soleil chauds... C'est alors que les gamins loupèrent leur tir. Et le monde se figea. Calypso s'était redressée, prête à intervenir en cas de besoin. Si jamais le jeune homme se mettait en colère, elle irait défendre ces pauvres enfants. Si jamais il abusait de son pouvoir, elle payerait pour eux. Elle ne voulait pas qu'ils souffrent en ce jour heureux. Elle ne voulait pas qu'ils souffrent à cause d'une balle perdue.
Mais l'inconnu ne fit pas du tout ce qu'elle attendait... Il rigola. Un rire puissant, pur, qui résonna dans la rue, et sembla redonner libre cour au temps. Il redonna la balle, et soudain tourna la tête et la vit. Il aurait pu continuer sa route, mais il s'avança au contraire vers elle, et lui demanda d'un ton... un mélange d'amusement, de retenue, de demande...
-Auriez-vous l’amabilité de me donner un mouchoir ou une chose pouvant faire office de…
La jeune folle sortit de sa torpeur. Il ne lui semblait qu'elle avait quelque chose... A si, peut-être un mouchoir dans sa poche, mais ce n'était même pas sûr. Elle aurait très bien pu lui dire non, mais elle voulait montrer sa reconnaissance envers ce perle qui avait su se montrer clément... Qu'elle devenait soumise au régime ! Un perle qui se montrait humain en ne châtiant pas un cendre était désormais digne de reconnaissance ! Mais bon, elle ne s'en formalisa pas. Aujourd'hui, elle avait quitté son rôle de fou du roi, conseiller et critique de la société, pour rester une simple cendre...
- Tenez, cela devrait faire l'affaire... Si ce n'est pas indiscret, que fait un perle dans cette rue ?