Providence
Un perle d'une trentaine d'année.
Je me réveille... Où suis-je? Une chambre, un lit. Cela me semble familier...
Je n'ai aucun souvenir, qui suis-je? Je regarde machinalement mon bras droit, et ce que j'y vois me rempli d'une grande lassitude.
"Je m'appelle Providence et chaque nuit j'oublie tout."
Sans même y penser, j'attrape un carnet posé sur la table de chevet. Je le parcours, cela semble être une habitude pour moi, car je n'ai qu'à le survoler pour que ses mots prennent sens.
"Je m'appelle Providence, et ceci est toute ma mémoire. Je ne dois surtout pas perdre ce carnet."
Je me lève et m'observe dans le miroir. J'y vois un homme. Dans la trentaine il tiens un carnet dans sa main. Il est borgne, son visage est couturé de cicatrices. Est-ce donc moi? J'observe l'être à travers la surface glacée. Il a un peu de ventre et ses cheveux commencent à grisonner. Non, ce sont mes cheveux qui grisonnent, c'est moi qui ai du ventre, ça c'est moi. J'ai du mal à parler de moi à la première personne. Je me sens comme un étranger à moi même.
Je descend dans la cuisine. J'y trouve un petit déjeuner déjà préparé, est-ce vraiment chez moi? J'aperçoit un domestique qui me fait un léger signe de tête avant de se remettre à son ouvrage. Je continue à feuilleter le carnet tout en mangeant. Apparemment j'y note la plupart de ce que je fais. C'est long et peu intéressant.
Je remonte dans ma chambre, je veux en apprendre plus sur moi, le carnet ne remonte que sur deux mois apparemment. Je fouille la pièce, je me sens un peu comme un étranger ouvrant placards et penderies, je me demande si l'endroit est vraiment le miens. Je n'y trouve que quelques autres carnet. Le plus vieux remonte à deux ans...
"Ce carnet sera ma mémoire, un homme qui semble me connaître me dit de tout y marquer car selon-lui je perd la mémoire chaque soir. C'est probablement vrai car se matin je me suis éveillé sans le moindre souvenir. Je ne sais pas qui je suis."
Je prend mon temps pour le lire, apparement j'appartiens à la classe noble de ce pays, je suis un perle. D'après les notes, je vis de ma fortune et la richesse des décorations semble me le confirmer.
Un majordome est passé, il m'a habillé, un certains Jack. Très sympathique, il semble être au courant de mon problème, il me parle de ce qui est prévu dans la journée.
Je prend du bon temps je me assis à la terrasse d'un café chique proche de chez moi. Le serveur doit me connaitre, car il m'a demander si je prendrais comme d'habitude. Il est revenu avec une assiette de patisserie et un délicieux thé oriental. Je continu à parcourir le carnet, apparement mes parents sont morts depuis quelques temps déjà. N'étant pas un "perle" d'importance, je n'ai guère d'obligations et je profite donc de la vie et de ma fortune. D'après ce que j'ai compris, les perles sont la classe dirigeante, qui domine les cendres, dont font apparement parti mes domestiques.
Le serveur m'apporte également le journal, j'en survole la première page. Des nouvelles plus ou moins mauvaises, je le reposes. J'aurai tout oublié demain pas la peine de le lire...
Je me rend dans la ville basse. On sent tout de suite que l'ambiance change, les rues sont étroites et pleine de gens actif. Les cendres sont habillé de vètements grossiers dans les tons terreux, du blanc sale au brun sombre. Alors que dans la ville haute, les rues sont proprement pavées et leurs largeurs font profiter les passants du soleil, ici la terre fait loi, et les toits nous plongent dans une semi-pénombre tout le jours durant. Quelques places font execptions, elles sont doucements animées, des marchands, des viellards se reposant sur les bancs les enfants courants entre leurs jambes.
J'entre chez un tailleurs. Je parcours avec plaisir ses rayons, il me regarde avec déférence. Je prend mon temps. Je finis par me choisir un veste.
Je sort, un jour de plus dans une terre étrangère qui pourtant est la mienne.
Ça c'est moi.