Sevy contemplait le paysage ébahie. Elle n'avait jamais rien vu d'aussi beau, pas même la ville perle. La nature s'étendait à perte de vue. En soi cela n'avait rien d'extraordinaire, quoiqu'elle en doute. Il devait exister des millierds de plaines comme celle qu'elle arpentait mais c'était une première pour elle. En effet pour la première fois en 17 ans Sevy quittait son cocon urbain pour découvrir le monde.
Cela c'était grâce à son maître qu'elle observa du coin de l’œil, guettant une réaction. Il n'en eut aucune semblant inconscient de ce regard posé sur lui et nullement gêné. Les rayons du soleil faisaient étinceler son armure, parfaitement ajustée, comme une seconde peau. Cet homme demeurait un mystère, ne se dévoilant jamais. qui était il réellement, d'où venait il ? tant de questions sans réponses qu'elle n'osait poser.
La veille il lui avait annoncé à la fin de l'entrainement qu'il l'emmènerait quelque part le lendemain. Elle devait donc se tenir prête à l'aube. C'est ainsi qu'elle s'était retrouvée jugée sur son cheval à parcourir des paysages idylliques dans un but inconnu. malgré son grand intérêt pour la géographie, elle n'arrivait pas à déterminer leur position. Sans plus chercher elle s'abandonna à la contemplation.
L'après midi touchait sa fin et le soleil commençait à décliner. Ils allaient atteindre une dense forêt. C'est ce moment que choisit son maître pour rompre le silence et lui annoncer qu'ils passeraient la nuit sous le couvert des arbres. Il lui donna quartier libre pour se dégourdir les jambes à condition qu'elle ne s'éloigne pas trop du campement ni trop longtemps. Même si selon lui, l'endroit était sur, il fallait tout de même se méfier.
Le soleil laissait peu à peu place à l'obscurité. Seuls quelques rayons filtraient à travers l'épais feuillage donnant une atmosphère assez étrange. celle ci n'était guère rassurante et se rappelant les conseils de son maître, Sevy choisit de rentrer au campement. Elle fit donc demi tour et se rendit compte qu'elle était bien plus loin qu'elle ne le pensait. Elle pressa donc le pas, essayant de retrouver son chemin parmi la végétation très dense, oblitérant le reste. Ainsi concentrée, elle ne vit ni ne sentit arriver l'homme derrière elle. Il la ceintura et pressa son épée contre sa gorge.