Rencontre [pv:Caly]

[désolée, je me suis un peu laissée emporter par l'histoire, c'est un peu long...dis-moi ce qui va pas et je changerai, y a les temps verbaux qui sont faux mais j'ai pas trop le temps de relire, je le ferai bientôt!promis]


Je descendis la ruelle déserte en resserrant contre moi un manteau trop grand pour moi mais dont les couleurs étaient sombres ce qui me permettais de passer discrètement sans me faire repérer. Cette nuit était plus fraîche que les autres et la lune brillait plus intensément que d'habitude, peut-être comprenait-elle ma douleur et voulait compatir avec moi? Je secouais la tête, pourquoi la lune partagerait-elle les sentiments d'une gamine insignifiante de treize ans alors que des millions de personnes vivants dans le même monde avaient aussi des problèmes bien plus grave que le mien? Et d'abord quel était mon problème?...Je ne sais même plus pourquoi je suis ici, dans la ville Cendre en train de me promener...Et pourquoi je tenais serrée contre moi une lame? Ah oui, ça me revient: j'étais fâchée hier et je suis venue faire un tour ici, perdue dans mes pensées comme d'habitude et je me suis laissée guider par mes pas, sans savoir où j'allais et le jour passait. Puis lorsque la nuit s'est installée, les portes se sont refermées et je n'ai pas pu retourner chez moi, d'ailleurs pourquoi j'y retournerai à un endroit pareil? Maintenant qu'une inconnue va venir vivre sous MON toit, à la place de maman? Pourquoi papa veut-il se marier avec une autre femme? je me souviens encore, comme si c'était hier:
Une femme-que je ne pourrai jamais appeler par son prénom qui est juste horrible-, une petite femme au sourire méchant, aux mines de vieille tante célibataire-mais qui ne le sera plus d'ailleurs puisqu'elle va se marier avec papa-trapue, avec des cheveux courts et bouclés d'une teinte châtain clair dans lesquels elle aimait glisser un bandage rose (à croire qu'elle veut me recopier, d'ailleurs c'est possible: le jour après qu'elle m'ait vu, elle le portait) assorti à ses vêtements. Quand elle parlait, on aurait cru se retrouver à la garderie; elle avait une voix de petite fille, et elle s’éclaircissait la voix avec des HUM-HUM à chaque fin de phrase. Je plaignais les Cendres qui nous servaient, elle n'arrivait jamais à dresser une liste et d'ailleurs lorsqu'une des Cendres est partie faire des courses pour Madame, elle a reçu des coups de bâtons parce qu'elle n'était pas rapide et Madame l'a renvoyée chercher des autres choses. Résultat: la Cendre est sortie dix fois juste pour le plaisir de Madame.
Bon retournons à nos moutons: cette femme est arrivée pile au moment où papa commençait à mieux s'entendre avec moi. ça veut dire qu'il était plus gentil, qu'il me demandait des nouvelles des cours à l'académie et ça me charmait; jamais je n'aurai cru qu'il allait me pardonner. J'imaginais déjà la scène du pardon: genre moi à genoux et pleurant et mon père aussi, et tout deux, nous nous étreignons, et que tout allait être comme avant, enfin, pas tout puisque maman n'était plus là, mais qu'il fut sympa avec moi. Il lui est même arrivé de poser ses yeux sur moi alors que je regardais à travers le miroir. Mais il est parti se promener-Pourquoi l'a-t-il fait d'ailleurs? j'enrage!- il est rentré dans une taverne et a bu, trop, puis il est tombé sur cette dame, cette Perle -qui ne mérite même pas le titre de Perle- et ils ont parlé ensemble. Elle l'a charmé, en lui faisant plein de compliments, puis ils se sont revus, et elle le charmait de plus en plus et moi, je voyais de moins en moins papa. Puis, il me l'a présenté, enfin, disons plutôt qu'elle est venue chez nous et a été surprise de me découvrir, de découvrir que papa avait une fille, mais comme elle a tout de suite vu que j'étais une bonne à rien, elle ne s'en est pas inquiétée et a flatté papa devant moi, elle lui a fait la cour. Au premier coup d'oeil, je l'ai tout de suite détestée: j'ai tout de suite sur que cette femme était du genre de grosse truie qui cherche des hommes riches et qui les tue pour s'emparer de l'argent. Elle est revenue beaucoup de fois, trop et elle a dormi ici, plusieurs fois. Et à chaque fois que nous étions tout les trois rassemblés, elle faisait de beaux compliments à tout le monde, même à moi, d'ailleurs, moi, elle disait à mon père qu'elle m'aimait bien, qu'il m'avait bien éduqué, mais lorsque papa sortait de la pièce, elle me critiquait, elle critiquait papa, elle critiquait tout, et une fois, elle a critiqué le portrait de maman accroché au vestibule , elle a dit des choses insupportables, et je n'ai pas tenu, je lui ai sauté dessus...depuis papa ne me parle plus, il est pire qu'avant, quand il a besoin de me parler, il donne le message à une Cendre et voilà.
Et puis, il y a une semaine, la Cendre m'a annoncé: dans une semaine, papa et Madame se marient. Ils souhaitent que je sois présente mais que je me tienne à distance. J'ai dit à la Cendre de dire à papa qu'il se faisait tromper, mais il n'a rien dit, et plus le jour approche, plus je suis furieuse. Et hier, n'y tenant plus, je suis partie. Non, je ne pourrai pas vivre sous le même toit que cette abominable femme. Il me fallait trouver quelqu'un, quelqu'un qui sache faire fuir cette dame de chez moi, qui sache me rendre service, mais c'était peine perdue, pourquoi papa aurait-il un coup de foudre à la dernière minute?
Je regrettai à présent d'être venu dans ce monde, si je n'y étais pas, maman aurait pu vivre et papa serait heureux....maintenant je sais exactement pourquoi je suis descendue ici, dans la ville cendre; c'était pour trouver une raison pour vivre. Et je parcourus les rues pour trouver mais personne n'y est, le silence régnait. Alors je vais attendre, jusqu'à ce soir et si il y a vraiment rien, je m'en irai loin de ce monde. Quitter à jamais ce monde à l'aide de mon couteau.
Les heures passèrent pendant que je me promenai, je profitai des derniers instants de ma vie car je étais persuadée qu'il n'y avait plus rien dans ce monde d’intéressant. Le jour se décida enfin à se lever et je voyais la ville cendre s'activer déjà! Les pauvres, ils devaient aller travailler, ils m'évitaient car ils savaient que j'étais une Perle à cause de mes habits qui étaient pourtant médiocres! Les coqs chantaient et cette fois-ci, c'était toute la ville qui était réveillée, les activités reprenaient, les jeunes cendres jouaient dans les rues, tout continuait, mais au bout d'un moment, quelque chose s'arrêtera, et ce sera mon coeur. Soudain, des gens coururent vers une grande place, ils coururent en criant, je me retournai et regardai leur visage rayonnant, qu'est-ce qui pourrait bien avoir? je me dirigeai vers la direction que tous prenaient et mis mon capuchon. Je m'arrêtai net: une jeune fille-bien qu'elle soit bien plus vieille que moi de 5 ou 6 ans- tournoyait, dansait, tout ce qu'elle faisait était gracieux, tout ses gestes étaient précis, elle savait où elle posait les pieds. Elle était avec un assistant et il lui envoyait des balles, ils jonglaient ensemble, magnifique. Les gens autour de moi l'acclamaient, elle était vraiment talentueuse. Elle s'arrêta un moment pour souffler et me fit signe de venir vers elle. A moi? Moi? je me retournai et remarquai que les gens s'étaient éloignés de moi parce qu'ils venaient de remarquer qu'il y avait une Perle parmi eux. Un grand espace se formait autour de moi et le silence régnait. Je marchais lentement, gravis les escaliers qui menaient à l'estrade et interrogeait du regard la fille. Comme elle semblait attendre que je parlasse, je me présentais:
-bonjour, je m'appelle Lyndya et tout ce que vous faites est merveilleux, merci beaucoup.

La jeune femme me désigna du doigt et prit la parole en élevant la voix pour que tous puisse l'entendre:

- Voyez, même les perles sont en admiration devant le talent d'acrobate. Alors aujourd'hui, je me propose de former gratuitement, sans rien demander en échange, un jeune de l'âge de cette jeune aspirante. Qu'il soit cendre ou perle, qu'il soit riche ou pauvre, tout le monde à sa chance. Que ceux qui sont intéressés me retrouvent demain à la même heure ici. Mon métier n'est pas un sous métier, je travail au palais avec le roi chaque jour, on m'admire, on aime me voir faire des représentations... Faites passer le message !

Je la regardais ébahie; donc elle travaillait au palais! Ah oui! son nom me reviens; Calypso. Un joli nom qui lui convient à merveille. J'avais entendu ce nom parmi mes servantes, elles m'avaient souvent décrit les prouesses de la jeune femme mais jamais je n'aurai cru qu'elle fut ici, à se présenter devant les Cendres. Mes servantes m'avaient toujours dit que Calypso faisait des spectacles grandioses au palais et rarement à l'Académie mais jamais elles n'avaient mentionné que celle-ci faisait des spectacles pour les passants.
Je m'égarais encore, comme d'habitude et quelque chose dans ma tête fit TILT! Je venais de comprendre les paroles de Calypso. Quelle merveilleuse chance! jamais je n'aurai cru pouvoir faire quelque chose de pareil! Il fallait que je saisisse l'occasion! Il fallait que je lui parle, mais certainement pas en public! J'observai la foule: les gens s'en allèrent après avoir acclamé la fille, parlant de l'occasion qui se présentait pour leur enfant. Certes, ils n'avaient pas les mêmes moyens que moi, je devrai laisser ma place à des autres personnes qui n'ont et qui n'auront certainement pas la chance de se faire former pour faire un peu d'acrobaties! Mais quand même! Moi qui cherchait une raison pour vivre, en voilà une belle! mais je savais que si Calypso me refusait, j'allais sombrer dans une dépression encore plus profonde. Pourquoi? c'est simple! si je savais qu'il y avait quelque chose qui se présentait sous moi et que je laisse échapper la chance sous mon nez, je ne le supporterais pas! certes, je pouvais demander à quelqu'un d'autre pour me former mais si je ne la suivais pas, jamais j'aurai l'occasion de parler avec la princesse ou alors rentrer dans le palais! Je débattais entre mes deux idées ( me proposer comme partenaire et être heureuse ou alors lui souhaiter bonne chance pour trouver une partenaire et mettre fin à mes jours en sachant que j'ai loupé une belle occasion ) quand Calypso s'adressa à moi:

- Toutes mes excuses pour t'avoir utilisée, mais le roi tient absolument à ce que je recrute quelqu'un, et pour que ces cendres soient convaincus, je devais employer les grands moyens... Si je peux faire quoi que ce soit pour me faire pardonner, n'hésite pas à demander ! Tu sais, j'ai aussi été à l'académie, en quelle année es-tu ?

AH! l'occasion rêvée! je devais la saisir! mais n'était ce pas égoïste de ma part? Mais après tout, pourquoi elle s'excusait? Juste parce qu'elle l'a utilisée? mais! quelle gentillesse! Vraiment, il y avait beaucoup de choses que je devrait découvrir dans le monde...il semblerait que ma décision était un peu prise à la va-vite! Je décidai de lui répondre en essayant de lui insuffler l'idée de pouvoir être sa partenaire:

-Ce n'est pas grave, tu n'as pas besoin de t'excuser! Ah! il y a tant de choses que tu pourrais faire pour moi, mais maintenant, tu m'as déjà beaucoup aidé, tu m'as donné de l'espoir! (et je lui décrochais un sourire étincellant plein de sous-entendus! bouahahah qu'est-ce que je pouvais être stupide des fois! penser qu'elle m'acceptera! quelle égoïste pas possible!) Je suis en première, je viens de rentrer dans l'Académie, je suis une petite débutante...

Je baissai la tête. Non vraiment, pourquoi irais-je donc piquer la place à une personne qui méritait cette place? d'ailleurs Calypso avait besoin d'une partenaire vivante, jolie(j'imagine), présente(ce qui n'est pas mon cas, vu que je suis souvent la tête dans les nuages), disponible(avec mes cours, ça va vraiment pas le faire) et bien plus vieille que moi! Ayant honte de moi, je descendis de l'esplanade et me retournais vers elle en lui adressant un triste sourire.

-Ce n'est pas grave, tu n'as pas besoin de t'excuser! Ah! il y a tant de choses que tu pourrais faire pour moi, mais maintenant, tu m'as déjà beaucoup aidé, tu m'as donné de l'espoir! Je suis en première, je viens de rentrer dans l'Académie, je suis une petite débutante...

De belle parole, qui semblait cependant en total désaccord avec l'expression de la jeune aspirante. Elle n'avait pas encore appris à cacher ses sentiments, ou peut-être n'avait-elle même pas tenté de le faire qui sait. Mais ses yeux, ses muscles tendus et même sa bouche crispée montraient qu'elle pensait tout le contraire de ce qu'elle annonçait. Elle voulait plus que de l'espoir, elle voulait quelque chose, qui avait un rapport avec son annonce d'avant surement. Et puis, son sourire triste voulait tout dire. Il était facile de lire en elle, ce qui était normal. Elle semblait n'avoir pas plus de quatorze ans, et pourtant, la jeune folle avait l'impression que quelque chose s'était brisé à l'intérieur de cette jeune perle.

C'était clair, net et précis, Lynyda désirait de tout cœur profiter de l'offre qu'elle venait de faire de prendre quelqu'un en apprentissage. Elle avait l'air sympathique, aimable, joyeuse... Mais, puisqu'il y avait un mais forcément... Calypso descendit lentement son grand écart latéral pour s'étirer après cette représentation. Elle se pencha, inclina son corps pour tirer sur la cheville en avant d'elle..Et en même, elle se mit à réfléchir. Lorsqu'elle s'était décidé, elle pensait prendre en apprentissage quelqu'un qui s'y connaissait déjà un peu, quelqu'un comme Matthieu par exemple, a qui elle n'aurait pas trop à apprendre. De plus, elle voulait plutôt prendre un homme, pour qu'il puisse s'entrainer également avec son acrobate Éric, afin de reformer le trio d'autre fois... Sans le vouloir vraiment, elle voulait retrouver Matthieu. En aucun cas elle ne pensait prendre une femme, et encore moins une perle si maigrichonne. Elle était bien trop fine, et on avait l'impression qu'elle se briserait comme une plume à la moindre acrobatie...Et puis, elle était à l'académie, était peut-être issue d'une famille importante... La prendre en apprentissage ne serait même pas de la folie, se serait de la stupidité.

Elle se pencha en arrière, pour tirer cette fois sur l'autre cheville. Sauf que... Sauf qu'elle, Ol Hil'Junil l'avait accepté alors qu'elle était aussi fine que Lyndya, alors qu'elle ne savait rien de son art, et qu'elle était au contraire en pleine phase de tristesse. Il avait fait un geste stupide, et aujourd'hui elle lui devait tout, et elle devait dire qu'elle s'en sortait assez bien. Ne valait-il pas mieux prendre cette aspirante qui montrait qu'elle ferait tout pour y arriver plutôt que de refaire un autre Matthieu, une autre tentative d'assassinat, et une autre pointe dans le cœur ? Et puis, Éric ne remplacerait pas son camarade si facilement, alors qu'il adorerait cette perle charmante. Il la considérerait comme sa petite sœur, plaisanterait avec elle...

Elle voulait un cendre pour équilibrer les chances, mais une perle désespéré équilibrait également. Elle se redressa naturellement, et remarqua que la jeune aspirante attendait toujours de sa part une réponse, ou quelque chose. Elle devait être persuadée qu'elle n'avait aucune chance, persuadée qu'elle allait retourner à son quotidien insipide... Grand sourire de sa part. Ce qu'elle allait dire plus faisait chaud au cœur, et elle ne pu s'empêcher de lever les yeux au ciel. *Si tu m'entends auprès de Kaiya, sache que je poursuis ta trace, ta voie... Si elle avait été à ma place, tu aurait fait exactement la même chose ? Alors puisque tu n'es plus là, laisse moi le faire à ta place... *
Elle fixa de haut de l'estrade la jeune aspirante...

- Si tu le veux, j'accepte de te choisir. Ce sera dur, et je refuse que tu quitte l'académie, mais si je le fais, c'est parce que je suis persuadée que tu peux le faire, et que tu complèteras parfaitement notre duo avec Éric. Si tu acceptes, j'aurais des tas de choses à te dire, à t'apprendre, et je ne sais vraiment pas où cela te mèneras, et tu auras surement des problèmes avec ta famille... D'ailleurs, de quelle famille es tu issue ? Il se pourrait qu'il ne te parle plus, car ma voie et souvent très mal perçue..

Je la regardais s'étirer, mettre sa souplesse à l'épreuve...Elle a dû me repousser, je n'existais plus pour elle, j'étais sûrement quelqu'un comme les autres, comme si je ne lui avais jamais parler, jamais adresser à cette fille aux talents. Pourquoi donc restai-je donc là à attendre quelqu'un qui m'avait oublié? trop d'espoir...elle était ma dernière raison de vivre...Mes yeux se mouillèrent. Pourquoi? mais pourquoi je pleurais? Il fallait s'attendre! un échec de plus. Echec, quel mot odieux. Je le déteste, pourtant, c'est ce que je fais dans ma vie! Je la regarde, un rêve qui s'éloigne...J'essuyais mes larmes sur le revers de ma manche et attendais...attendais quoi? Qu'elle m'annonce vraiment que j'avais échoué?
Calypso se redressa et me regarda. Elle devait sûrement se dire que j'étais une petite sotte qui ne savait rien faire de sa vie. Elle me sourit, un sourire chaleureux. ça aurait du me réconforter mais elle leva les yeux. J'avais vu juste, je suis une petite sotte qui l'exaspère. Elle me fixa, un regard sérieux, un regard qui allait annoncer de grande choses, de terribles choses...des choses qui pourrait changer votre vie...Je me voyais déjà la regarder, sourire et lui dire aurevoir pour toujours et m'enfuir, me fondre dans la foule et mettre fin à ce calvaire...

-Si tu le veux, j'accepte de te choisir. Ce sera dur, et je refuse que tu quitte l'académie, mais si je le fais, c'est parce que je suis persuadée que tu peux le faire, et que tu complèteras parfaitement notre duo avec Éric. Si tu acceptes, j'aurais des tas de choses à te dire, à t'apprendre, et je ne sais vraiment pas où cela te mèneras, et tu auras surement des problèmes avec ta famille... D'ailleurs, de quelle famille es tu issue ? Il se pourrait qu'il ne te parle plus, car ma voie et souvent très mal perçue..

Pardon? avais-je bien entendu? Je restai bouche bée, si longtemps qu'elle rigola d'un air charmant. ouahhhhhhh c'était...c'était le top...qui? non! vraiment! ahh! Par Kaiya!! c'est juste trop la classe! Le truc parfait! dire que je pensais qu'elle n'allait pas m'accepter. Bonheur. Pour la première fois depuis je ne sais pas combien de temps. Les problèmes de famille? bouahaha! Non vraiment! Je rigolai, je rigolai de plaisir, de bonheur, explosion de joie. Vraiment, quel cadeau! C'était magnifique! qui, vraiment, qui aurait cru qu'une petite fille comme moi puisse devenir l'assistante d'une star? Mes servantes n'allaient pas en croire de leurs oreilles.
Une larme. Encore? une autre larme? mais! qu'est-ce qui me prenait? Je commençai à fondre en larmes. Ahlalala, trop d'émotions aujourd'hui. Je les essuyais encore et encore mais j'étais une fontaine intarissable. Calypso descendit de son estrade et vint vers moi. Je me tournai vers elle, je n'arrivai pas vraiment bien à la distinguer à cause de mes larmes mais je lui souris. Un sourire penaud. Elle devait me prendre pour une folle; c'était pas tout les jours qu'on voit une fille qui rit et qui fond en larmes après! Il fallait que j'arrête ce flot d'eau salée, sinon elle n'allait plus me prendre comme assistante. Je me mordis les lèvres, mais je les serrai tellement fort que j'eus plus mal et pleurai encore plus fort. J'essayai alors de lui parler, mais ça devait sûrement être incompréhensible:

-Je...je suis si heureuse de pouvoir être ton assistante, merci! Je...

Mais mes sanglots furent encore plus fort. Pourquoi? Pourquoi je pleurai? Il fallait que je stoppe! finis! Je m'assis par terre et prit la tête entre mes mains. Mes larmes s'arrêtèrent peu à peu et je pus parler convenablement.

-merci et désolée, je ne sais pas ce qui m'a pris...Je suis issue de la famille de Aleaïdana. Je...ne t'inquiète pas, mon père ne me parle plus, et ma mère avait toujours souhaité mon bonheur donc elle aurait été d'accord...donc ça va!

- Merci et désolée, je ne sais pas ce qui m'a pris...Je suis issue de la famille de Aleaïdana. Je...ne t'inquiète pas, mon père ne me parle plus, et ma mère avait toujours souhaité mon bonheur donc elle aurait été d'accord...donc ça va!

Une mère morte ? Son sourire s'effaça. Et si Lyndya comme tant d'autres, avait perdu sa mère à cause de son père ? Et si, comme tant d'autres enfants, elle avait une mère scribe ou magistrat ? Parfois, elle plaignait son père, qui portait le poids de tant de morts sur ses épaules. Mais cela ne durait jamais longtemps. Son père vivait sa vie, il était un génie, et avait fait une invention sans s'en rendre compte qui avait bouleversé leur monde. Mais en aucun cas ce n'était lui qui avait brandi l'épée pour tuer les scribes, ou qui avait rayé le mot magistrat du vocabulaire. Et puis, surtout, en aucun elle n'allait porter les fautes de ses parents sur ses épaules. Elle avait changé de nom, changé de vie, de rang, et n'avait plus jamais revu ses parents, qui s'étaient probablement exilés. Kaiya s'arrangerait avec eux, mais elle ne se sentait en aucun cas coupable.

La famille Aleaïdana... Elle ne connaissait pas du tout, ce qui voulait dire que son père était discret à la cours. Un avantage, car si elle avait été une Nazrtys ou juste une fille de conseillère, il aurait été tout bonnement impossible de la prendre sous sa tutelle. Que c'était étrange comme parfois les perles pouvaient être malheureux par rapport à certains cendres... *Euh... Calypso, tu te rends compte de ce que tu viens de penser ? * Non, les perles n'allaient pas devenir pathétique, mais dire que tous étaient mauvais et profiteurs était faux. Et puis, plus étrange encore, comme cette jeune aspirante faisait remonter les souvenirs de ses seize ans... Elle ne pouvait s'empêcher de se comparer à elle, de se revoir, alors qu'elle avait tout, faire un caprice et partir en courant dans la ville cendre... Ses deux parents étaient vivants, les robes lui tendaient la main, l'avenir semblait joyeux, à l'époque là elle fréquentait un jeune aspirant d'un milieu assez aisé... Parfois, elle se demandait pourquoi elle n'avait pas choisi de prendre une robe mage par exemple. Et elle se demandait aussi en ce moment que faisait Lyndya ici. Mais tout comme elle n'avait pas de réponse à sa fuite, elle ne demanderait pas d'explication sur cette présence ici. Ol Hil Junil ne lui avait pratiquement rien demandé.

La jeune fille était toujours assise par terre, à se remettre de cette crise de larme... Un point sur lequel elles étaient différentes après tout. Lorsqu'il lui avait fait sa proposition, elle avait juste soupiré, et accepté à contre cœur. Mais elle n'était pas elle, et si la jeune folle voulait éviter quelque chose, c'était bien que cette talentueuse perle face le même chemin qu'elle. C'est pour ça qu'il ne faudrait pas qu'elle quitte l'académie, pas qu'elle se consacre entièrement cet art... Elle tendit sa main, et l'aspirante l'attrapa et se remit debout. Plus petite qu'elle, trop fine, pas assez musclée... Une sourire sur les lèvres de Calypso. Elle aimait les défis, et c'en était un de plus. Du coin de l'œil, elle vit Éric qui avait ramassé toutes les balles, les avait remis dans un sac de toile, et s'apprêtait à partir. Lui n'avait pas le privilège d'être en plus conseiller. Il devait travailler bien plus pour gagner son pain, et entretenir ses parents, et sa fiancée. Ainsi, il se produisait souvent seul dans les rues, pour compléter le faible salaire que lui versait le palais. Elle ne voulait pas le déranger, mais il devait savoir qu'elle avait déjà fait son choix. Elle viendrait demain, et verrait si certains cendres attiraient son attention, et au pire, elle en prendrait un deuxième, mais Lyndya était de toute façon embarquée avec eux pour un petit moment, et elle voulait qu'Éric face sa connaissance au plus tôt.

Faisant signe à l'aspirante de la suivre, elle arriva à la hauteur de son jongleur et ami préféré. Celui ci lui lança un regard interrogateur, en faisant la navette entre elle et l'inconnue... Gardant le même sourire, elle attendit qu'il prenne la parole. Elle espérait de tout cœur qu'il aimerait la nouvelle recrue du petit groupe, car il était difficile de le faire changer d'avis.
- Caly, qui est-ce ? Enfin, je veux dire, que fait-elle encore là ?
Elle vit le regard de la jeune fille changer, peut-être par peur d'être rejetée. Mais au ton du jongleur, elle était quand à elle confiante. Elle avait appris à le connaître, et se trompait rarement à présent.
- Éric, je te présentes Lyndya, aspirante en première année. Lyndya, voici Éric, mon assistant, jongleur, acrobate... enfin disons homme à tout faire. Éric, j'ai décidé de donner une chance à cette jeune fille. Un avis ?

Éric fronça les yeux... A côté d'elle elle sentait la tension qui venait de Lyndya... Puis soudain, le jongleur lâcha son précieux sac, et se tourna vers l'aspirante, un grand sourire aux lèvres.
- Vraiment ? Trop bien ! Et bien bienvenu alors Lyndi ! Ah, tu ne peux pas savoir ce que je suis content que tu sois là, maintenant ce ne sera plus moi qui porterait les sacs ! Je vais pouvoir te donner toutes les taches ingrates que Calypso me fait faire... Mais non, je plaisante, bienvenu dans la famille petite sœur !

Et il ébouriffa les cheveux de la demoiselle. Calypso resta en retrait. Il faudrait qu'elle rappelle quand même à son assistant qu'il avait à faire à une perle, et que légalement, il pouvait faire de la prison pour avoir diminué son nom, l'avoir appelé petite sœur, et lui avoir ébouriffé les cheveux. Mais elle ne fit rien. Enfant unique, il la considérait comme la sœur jumelle qu'il n'avait pas eu, et Matthieu était comme son grand frère... Et depuis cette trahison, il avait eu du mal à s'en remettre. Voir qu'il s'attachait déjà à cette nouvelle venue lui faisait chaud au cœur... Restait à s'assurer que cette marque d'affection ne choque pas la jeune perle.

Après que j'eus prononcé mes paroles, le sourire de la jeune femme disparut. Elle semblait réfléchir. Je dis "semblait" car entre le moment où son sourire disparaissait et qu'elle me tendit gentiment la main pour m'aider à me relever, il ne s'était passé que quelques secondes. Je me remis debout vivement et sourit à Calypso. Enfin, elle ne remarqua pas mon sourire car elle me détailla une fois de plus. Que devait-elle penser? Et qu'est-ce que c'était ce sourire? un sourire encourageant? assez, oui...
Elle regarda en direction de son assistant. Il était en train de ranger les petites balles avec lesquelles, il avait joué quelques minutes plus tôt. Le jeune homme était retourné et je ne pus voir son visage. Calypso me fit signe de la suivre. Je respirai un bon coup, arrangeai mes cheveux d'un geste nerveux et suivit la femme comme son ombre. L'homme la regarda et l'interrogea du regard. Je pus enfin voir son visage de plus près et remarquai qu'il était beau. Ces cheveux étaient très noirs, plus noir que les miens et il avait une petite barbichette qui lui donnait l'air comique...enfin...ouais, ça lui allait bien. Sa peau était burinée par le soleil et ses habits chatoyants faisaient ressortir la couleur. Je comparais Calypso à cet homme, mais il n'y avait rien à dire: tout les deux resplendissaient dans leurs habits. Calypso ne répondit rien et il me regarda. Ses yeux d'un bleu inattendu rencontrèrent les miens. Une fois, deux fois, trois fois. Pourquoi? Il posa alors la question à haute voix.

- Caly, qui est-ce ? Enfin, je veux dire, que fait-elle encore là ?

Peur. voilà le sentiment le plus fort qui jaillit en moi lorsqu'il posa cette question. Combien de gens m'avaient posé cette question? Combien de gens m'avaient alors envoyé balader? J'avais peur, oui, peur de n'être pas admise par lui. Certes, Calypso était la "cheffe" de la troupe, mais si les deux assistants ne s'aimaient pas, il y avait un gros problème. Je reculai légèrement, sans le vouloir, mais la question m'avait frappée en plein dans le coeur et je ne pus supporter le poids en étant si près de l'homme. Je baissai la tête et fixai mes pieds.

- Éric, je te présentes Lyndya, aspirante en première année. Lyndya, voici Éric, mon assistant, jongleur, acrobate... enfin disons homme à tout faire. Éric, j'ai décidé de donner une chance à cette jeune fille. Un avis ?
Un avis....je relevai la tête légèrement pour regarder le visage d'Eric. Discrètement, à travers mes cheveux. Il avait l'air contrarié. Il avait froncé les sourcils. Je me tendis, serrai mes mains et sentis mes ongles s'enfoncer dans la peau. Une seconde passa, puis une autre. J'attendis longtemps, enfin, peut être pour eux, ce n'était qu'une poignée de seconde, mais pour moi, ça parut une éternité. Je recommençai à fixer mes pieds lorsqu'un bruit me refit lever la tête: Eric avait lâché son sac et se tourna vers moi, un sourire. Un très grand sourire. Chaleureux.

- Vraiment ? Trop bien ! Et bien bienvenu alors Lyndi ! Ah, tu ne peux pas savoir ce que je suis content que tu sois là, maintenant ce ne sera plus moi qui porterait les sacs ! Je vais pouvoir te donner toutes les taches ingrates que Calypso me fait faire... Mais non, je plaisante, bienvenu dans la famille petite sœur !

Soulagement, en premier, puis étonnement. Eric était content, c'était l'essentiel mais c'était la première fois qu'on m'appelait petite soeur. Jamais je n'avais eu de grand frère ou de grande soeur et personne ne m'avait prise aussi affectueusement. Et encore, la première personne qui disait ça, me connaissait à peine.
Il se passa quelque chose alors d'inattendu: il ébouriffa mes cheveux. Je le regardais ébahie. Je devais tellement être surprise que ma tête devait être comique car il rigola.

-ferme la bouche, Lyndi, ou tu vas attraper des mouches.

J'obéi, mais mes yeux exprimaient toujours la surprise. Calyspo me regardait, sans partager le rire de son assistant, sûrement avait-elle peur de ma réaction. Certes, la marque d'affection m'avait un peu choqué mais j'appréciai le geste. C'était la première fois qu'on m'acceptait si rapidement. Normalement, tous les gens se contentaient de me regarder de travers et de dire des "enchanté" pas du tout convaincant. Mes yeux se mouillèrent, décidément aujourd'hui, j'étais une vraie fontaine vivante! Je les essuyais rapidement, pour qu'il ne puisse pas remarquer que des larmes avaient commencés à couler, mais je vis ces sourcils se levaient en un regard interrogateur.

-ce n'est rien, excusez-moi. J'ai vécu trop d'émotions aujourd'hui. et je n'ai pas trop dormi cette nuit.

Bon. excuse faible, il fallait le dire, mais je ne voyais pas d'autre raison. Et puis, c'était bizarre quand même, pourquoi est-ce que je pleurais autant? Normalement, je ne montrais jamais mes sentiments, je croyais que mes sentiments s'étaient envolés à jamais, avec ma mère.
Pendant que je pensais à cela, Eric tendit les mains, les deux mains. Grandes ouvertes.

-Pose tes mains dessus et toutes les émotions que nous avons vécu aujourd'hui, nous les partagerons ensemble. (petit clin d'oeil) mes parents m'ont appris ça et ça a toujours fonctionné.

Les deux mains. Une de mes mains était libre, mais l'autre, elle tenait toujours la lame. Que fallait-il que je fasse? je n'avais pas de ceinture pour accrocher mon couteau. Si je sortais la lame, on pourrait croire à une tentative d'assassinat. que faire? Et il fallait que je fasse vite, car on verrait rapidement que je cachai quelque chose. Deux options s'imposèrent à moi, la première: essayer de coincer le couteau quelque part dans mes habits, mais je n'avais pas de poche et les poches du manteau étaient à l'extérieur et lorsque je sortirai ma main pour ranger la lame, on la verrait, ou alors....deuxième option,...je secouai la tête. C'était la seule option plausible et encore, je risquai de...
Mon corps réagit autrement que mon esprit le voulait. Ma main lâcha la lame qui tomba par terre dans un grand bruit retentissant et il se rua dans les bras d'Eric qui n'entendit pas le son de la lame et qui me serra dans ses bras. Mais une autre personne avait vu le couteau, et l'avait ramassé. Maintenant, elle s'approchait de moi et me regarda droit dans les yeux. Calypso. Ses yeux parlaient pour elle. Elle exigeait des explications et il fallait lui en fournir. Mais j'attendis qu'elle me parla à haute voix, pour être sûre de ce qu'elle voulait.

Un bruit du poignard par terre sonna comme un coup de tonnerre dans son esprit. Que faisait Lyndya avec un couteau ici ? Ne savait-elle pas que son statut de perle la protégeait de tout ? Qu'une cendre de son âge se promène avec cette arme et elle lui aurait souhaité bon courage, se demandant si grâce à elle, elle échapperait aux viols et meurtres des rues. C'était naturel pour des cendres de s'armer, et elle même ne passait jamais la porte d'une taverne sans une arme, même si parfois cela n'avait pas suffit. Mais qu'une perle juste rentrée à l'académie se balade avec ce coutelas n'avait pas énormément de signification. Soit elle savait -allez savoir comment- manier le poignard, et comptait s'entrainer contre une cible ou un mannequin avant de la croiser. Soit, hypothèse bien plus plausible, elle voulais simplement effectuer un acte irréversible... *A treize ans vouloir se suicider ? * Elle même, qui pourtant ne vivait pas tout les jours dans la joie et le bonheur, n'avait jamais effleuré l'idée [du moins pas encore =D]. Si les choses tournaient mal, elle partirait à Nirbo, découvrirait la mer, une nouvelle ville, et reconstruirait sa vie dans cette cité. Ou alors elle épouserait un cendre, et vivrait à jamais dans le quartier cendre, tentant de survivre... Mais il lui semblait impossible de perdre l'espoir et la joie de vivre au point de vouloir perdre la vie. Comment cette perle, qui possédait tout ce qu'elle désirait, pouvait vouloir vivre une dernière aurore ?

Son regard détaché se transforma en un regard indéchiffrable, mélange de doute, de colère et d'incompréhension. Et si, lorsqu'elle avait proposé dans un élan de la prendre en apprentissage, elle avait sans le savoir empêché le sang de couler ? Et si sans le savoir elle avait retenu cette jeune fille à la vie ? A ces pensées, elle ne se sentait pas bien. Elle détestait la reconnaissance que ce genre d'acte entrainait. Surtout qu'elle l'ignorait tout en le faisant. Mais elle ne se basait que sur des suppositions, encore et toujours. Alors qu'Éric la prenait dans ses bras, elle croisait son regard, si expressif, comme à son habitude. Il avait très bien entendu le bruit, mais fit comme si de rien n'était. Il lui signifiait qu'il ne s'occuperait pas de cette histoire. Après tout, ce n'était pas lui le véritable artiste, comme il aimait à le dire. Elle avait choisit de prendre cette aspirante sous sa tutelle, et elle assumerait ses choix. C'était à elle de jouer les « méchantes » en questionnant. Se rapprochant, elle se baissa, et attrapa l'arme entre ses doigts. Elle ne savait pas quoi faire. Finalement, avait-elle besoin de savoir ? Mais elle avait également peur que son apprentie est besoin de se confier, ce qui voulait dire qu'elle devrait questionner. Et elle ne savait pas comment s'y prendre. Elle voulait de toute façon leur laisser finir leur étreinte. Lorsqu'il aurait enfin épousé Tamina, son assistant ferait un très bon père à son humble avis. Il vivrait heureux, une famille, des amis... Soupirant, la jeune folle soupesa la lame. Elle n'était pas bien équilibrée. C'était une arme destinée au corps à corps, en aucun cas à un lancer. En aucun son arme de prédilection. Son doigt passa doucement sur le tranchant, pour découvrir qu'elle n'était pas aussi coupante que ce qu'elle laissait paraître.

Finalement, Eric se détacha de la jeune aspirante, et lui lança un regard interrogateur, une question muette. Que vas-tu faire alors ? Elle t'en savais rien à vrai dire. Lui faire une tirade sur l'absurdité de s'enlever la vie ? Elle était bien tenté, mais la jeune fille avait surement renoncé à l'idée à présent, se rendant compte elle même de son erreur. Elle ne voulait pas passer pour une femme barbante, ce qu'elle n'était pas la plupart du temps. Elle voulait donner envie à Lyndya de rester en vie, et lui montrer qu'elle tenait à elle, et que cet acte n'avait pas d'importance... Et si elle le faisait sur le ton de la plaisanterie ? C'était tout à fait possible après tout, et ça permettrait à Éric de partir ensuite, car elle sentait chez son jongleur préféré un sentiment d'urgence. Lui devait encore se produire toute la journée, pour espérer manger et ramener de l'argent chez lui. Soupirant, son regard devint inquisiteur, passant de la lame à Lyndya... Puis elle déclara sur un ton qu'elle voulu on ne peut plus sérieux :
- Peut-on savoir ce que tu fais avec une lame comme celle ci sur toi ? On ne t'a jamais appris à l'académie qu'avant de prendre une lame, il faut toujours vérifier son équilibre ? Tu ne lanceras jamais un couteau comme celui là, et il n'est en aucun cas digne d'une apprentie artiste. Éric, crois moi, j'ai du pain sur la planche si je veux lui apprendre à lancer, et avant tout à choisir une arme de lancé ! Si je te revois avec une telle... Une telle horreur, tu m'entendras, crois moi.

Et comme si ils s'étaient concertés, les deux fous éclatèrent de rire, rejoint avec un temps de retard par l'aspirante. C'était pour des instants comme celui là qu'elle ne quitterait jamais la vie. Est-ce qu'auprès de Kaiya elle aurait des fou rire comme celui là ? Assurément non ! Croquer chaque instant de la vie. Vivre et danser pleinement chaque minute qu'offrait la journée et la nuit. Elle espérait vraiment que Lyndya comprendrait elle aussi cette réalité. Qu'à la fin de son apprentissage cette idée ne lui effleurerait plus jamais l'esprit. Ils se calmèrent finalement, et Éric prit finalement la parole :
- Calypso, quand comprendras tu que tu es une des seules qui sache lancer le poignard parmi nous ? Ne t'en fais pas Lyndya, moi non plus je ne sais pas effectuer tout ses numéros barbares. Mais je vais devoir y aller. Signale moi quand tu auras besoin de moi, si j'ai bien compris je ne mettrais pas les pieds aux palais avant un bout de temps, mais peut-être trouverons nous le temps de perfectionner où de trouver des nouveaux numéros. Tu sais où me trouver, et au pire laisse un mot à Tamina.

Il lui fit rapidement la bise, un signe de la main pour la nouvelle venue, puis il décampa, prenant un des sac de balles, et laissant lui laissant l'autre. Ils avaient chacun leurs balles, et pour rien au monde ils ne les perdraient ou les échangeraient. Calypso repris son sérieux. Elle n'avait pas oublié l'idée que son apprentie avait peut-être envie de se confier, et elle même sentait pointer la curiosité au fond d'elle. Quel secret pouvait tourmenter la jeune fille au point de la pousser si loin ? Elle ramassa son sac, le balança sur son épaule, et regarda dans les yeux la jeune demoiselle.
- Veux-tu en parler ? Saches que dès que je quitterais la place, cet... incident sera oublié. Tu n'es en aucun cas obligé de me raconter pourquoi tu voulais quitter la vie, et j'espère que cela ne se produira plus. Cependant, je sais qu'il est parfois efficace de se confier, et qui sais, je pourrais peut-être t'aider. Folle du roi, j'ai des appuis, des relations et un peu de pouvoirs.

Cette dernière phrase n'était pas totalement vraie, mais peu importe. Autant elle pouvait agir et aider des cendres, autant elle avait moins de pouvoir qu'un perle, et doutait de pouvoir d'un claquement de doigt résoudre le problème. Mais elle avait bien des relations, et elle voulait avant tout mettre en confiance cette jeune perle. Lui prouver qu'elle avait trouvé des appuis solides. Des... Amis.

(houlà...ça va être dur de répondre une telle quantité^^)

Eric me lâcha trop à mon goüt et questionna Calypso du regard. Aïe. Calypso parut pensive. Elle soupira et me regarda. Ce que je craignais tant sorti de sa bouche...mais d'une manière à laquelle je ne m'y attendais pas du tout...

- Peut-on savoir ce que tu fais avec une lame comme celle ci sur toi ? On ne t'a jamais appris à l'académie qu'avant de prendre une lame, il faut toujours vérifier son équilibre ? Tu ne lanceras jamais un couteau comme celui là, et il n'est en aucun cas digne d'une apprentie artiste. Éric, crois moi, j'ai du pain sur la planche si je veux lui apprendre à lancer, et avant tout à choisir une arme de lancé ! Si je te revois avec une telle... Une telle horreur, tu m'entendras, crois moi.

Oula, elle avait l'air de vouloir être sérieuse, en tout cas, ces paroles étaient sérieuses mais son ton exprimait complètement le contraire...on dirait qu'elle était en train de plaisanter...Eclat de rire. Qu'il y avait-il de si drôle? Comme je ne savais jamais quand il fallait rigoler, je rigolais avec eux, avec un temps de retard mais sans raison. Ils rigolèrent tellement qu'ils se tinrent le ventre et que des larmes chaudes coulaient de leur yeux. Je ne pus faire de même, ne sachant quand il fallait rire et pourquoi il fallait rire à ce point et j'écoutai la fin de ce duo de rire en attendant qu'ils se calment. Finalement, ils se calmèrent malgré les larmes qui coulaient encore. Eric reprit la parole

- Calypso, quand comprendras tu que tu es une des seules qui sache lancer le poignard parmi nous ? Ne t'en fais pas Lyndya, moi non plus je ne sais pas effectuer tout ses numéros barbares. Mais je vais devoir y aller. Signale moi quand tu auras besoin de moi, si j'ai bien compris je ne mettrais pas les pieds aux palais avant un bout de temps, mais peut-être trouverons nous le temps de perfectionner où de trouver des nouveaux numéros. Tu sais où me trouver, et au pire laisse un mot à Tamina.

Palais? Tamina? Il était du palais? un cendre? Tamina? qui était-ce?
Tandis que les question se bousculaient dans ma tête, il embrassa Calypso et me salua de la main en emportant avec lui un grand sac. Je le regardai s'éloigner et regarda l'autre sac. Qu'est-ce qu'il y avait dans ce genre de sac? leurs balles? leurs affaires pour les tours? Je le fixai tellement que je ne remarquai même pas que Calypso l'avait ramassé. C'est lorsque j'entendis un "pop" que je remarquai que la jeune femme l'avait balancé sur son épaule. Elle me regarda droit dans les yeux et parla d'un ton qui était très différent de celui qu'elle avait utilisé en présence d'Eric:

- Veux-tu en parler ? Saches que dès que je quitterais la place, cet... incident sera oublié. Tu n'es en aucun cas obligé de me raconter pourquoi tu voulais quitter la vie, et j'espère que cela ne se produira plus. Cependant, je sais qu'il est parfois efficace de se confier, et qui sais, je pourrais peut-être t'aider. Folle du roi, j'ai des appuis, des relations et un peu de pouvoirs.

l'incident oublié? je ricanai dans mon for intérieur. Décidément j'avais de la chance! Elle m'offrait une occasion pour me débarrasser de cette vieille fausse truie! Mais encore fallait-il que je lui raconte tout...mais n'allais-je pas abuser de sa gentillesse? déjà qu'elle m'avait accepté comme assistante pour ses tours, fallait.il encore qu'elle s'occupe de ma famille? C'est vrai que comme elle était folle du roi, elle avait sûrement plein de pouvoir mais serait-ce assez pour enlever l'amour que mon père porte pour l'autre vieille? Pour qu'il tombe amoureux subitement? Certes, Calypso était très jolie mais serait-ce assez pour que mon papa ait un coup de foudre? Je ne pouvais pas obliger Calypso à séduire mon père! elle est encore jeune tandis que mon père est vieux, elle a sûrement un amoureux, comment pourrais-je lui demander de tromper son amoureux? Certes, elle pouvait demander à une autre quelconque beauté mais ça me répugnait d'utiliser quelqu'un comme un vulgaire objet...
Je réfléchissais longuement à la question et soupira. La meilleur option était de ne pas lui en parler même si elle aurait pu m'aider. J'allai la remercier quand des mots sortirent de ma bouche, mais pas les bons.

-Mon père est veuf et il est tombé amoureux d'une Perle. Mais le problème, c'est que la Perle ne l'aime pas, elle l'aime pour son statut et dès qu'il a le dos tourné, elle le critique. Ils ont annoncé leur mariage dans...deux jours

et ma voix se brisa, heureusement et malheureusement. Heureusement parce que j'en avais déjà trop dit et qu'il ne fallait pas que j'inclue Calypso dans mes histoires de famille. Malheureusement parce que je devais tellement passer pour une faible à ses yeux...Il fallait que je me rattrape. Je prononçais enfin les mots que je voulais dire avant.

-je...je te suis très reconnaissante de m'avoir acceptée comme assistante seulement je ne veux pas abuser de ta gentillesse. Je ne sais même pas pourquoi je t'en ai parlé...le mariage est impossible à arrêter mais ce n'est pas grave, une personne de plus dans la famille, ça agrandit la famille...

je ne pouvais pas continuer, ça m'était impossible. Je me retournais et descendis de l'estrade pour lui cacher les larmes qui étaient montées si rapidement que je n'eus que le temps de descendre deux marches que j'éclatais en sanglots. Quelle vie cruelle! Je m'assis sur les marches car je ne pouvais avancer à cause des larmes qui me brouillaient la vue.

Pendant que je me vidai encore, je sentis que quelqu'un s’asseyait à mon côté et me frotta le dos gentiment. Je distinguai la silhouette de Calypso à travers les larmes et me laissa aller contre elle. Quelle imbécile j'étais! Je ne pouvais rien faire dans le monde, je ne pouvais même pas aider mais il fallait toujours que j'aie des personnes sur qui m'appuyer. Décidément je servais à rien! J'étais tellement nulle! Il fallait que je me reprenne. Il le fallait à tout prix.

Peu à peu, les larmes se tarirent et je pus enfin regarder le visage de Calypso qui réfléchissait. Pensait-elle qu'elle avait choisi une assistante trop faible? sûrement...il fallait que je lui fasse des promesses...

-Ecoute Calypso, oublie tout ce que je viens de te dire, ce n'est rien. Je...je te promets de ne plus jamais pleurer de tristesse, de désespoir, de tout ce qui est de mal. Je te promet que je serai quelqu'un totalement différente de la personne que tu as vu aujourd'hui mais laisse moi rester ton assistante. je...je...

les mots me manquèrent...je ne savais pas quoi dire. J'attendais alors sa réponse...le jugement allait venir...

La jeune folle resta un moment pensive aux paroles de la jeune aspirante. Elle voyait totalement le problème qu'elle rencontrait. Un belle mère arrivant dans la famille, reprenant la place d'une mère décédée aimée de tous... De nombreux comptes narraient cette situation. Le père tombait dans l'alcool, et quand à se réaction vis à vis de ses enfants, soit il se rapprochait énormément d'eux considérant que c'est l'unique part de celle qu'il aime restante dans ce monde, soit au contraire il devenait violent et injuste à leur égard, les accusant de la mort de la défunte, et les traitant comme des poids inutiles... Elle se trompait peut-être, mais si la jeune Lyndya avait tenté de se suicider, c'était probablement que son père tendait plutôt vers la deuxième catégorie. Qui sait s'il lui avait fait du mal, s'il la regardait encore... *Mais l'autre option marche aussi.* Si le père s'était rapproché de sa fille, et qu'un jour il était tombé amoureux d'une autre femme, le choc avait pu être encore plus violent pour sa fille. Surtout si la belle mère était comme dans les comptes, belle mais intéressée, ignoble avec les enfants... Pourtant cette situation la fascinait, car elle voyait ici une occasion de s'amuser. Empêcher un mariage censé se produire dans deux jours... Elle brûlait d'envie. Des milliers de plans défilaient déjà devant ses yeux... Ce serait surement une des choses les plus compliquée qu'elle aurait à faire dans sa vie -et la réussir la remplirait de joie- et pour aider son assistante, elle ferait tout...

Assistante qui d'ailleurs venait de fondre en larme sur les marches. La jeune folle laissa échapper un léger soupir. Comment quelqu'un pouvait-il contenir autant de larme dans ses yeux ? Il faudrait qu'elle questionne Walor, peut-être savait-il d'où venaient les larmes lui ? Peut-être pourrait-il lui expliquer pourquoi certaines pleuraient beaucoup alors qu'elle même n'arrivait pas à lâcher des larmes ? Elle aurait adorer pouvoir de temps en temps fondre en larme, se blottir dans les bras de quelqu'un, pouvoir tout raconter.. Avoir une mère ou une grande sœur qui la protégerait... *Tu es seule. Tu le resteras.* Folle du roi... Elle n'avait pas le choix. C'était sa force et toute sa faiblesse, et retenir ses larmes faisait partit d'elle. Et si elle pouvait offrir ce qu'elle n'avait jamais eu à Lyndya, elle en serait ravie. Elle la rejoignit, et la pris dans ses bras. Elle eu un léger mouvement de résistance, puis finalement se laissa aller, et se blottit contre la jeune folle, laissant couler ses larmes. Lui frottant doucement le dos, Calypso eu un instant l'impression de devenir mère. De tenir sa fille dans les bras... *Encore faut-il que tu rencontres quelqu'un qui veuille de toi, que tu l'épouses et que tu es un enfant, ce qui parallèlement voudrait dire te faire virer de ton poste. A par ça ? Rien de bien compliqué !*

Alors que ses pensées s'égaraient, les paroles de la jeune aspirante la ramenèrent à réalité. Elle leva quelques secondes les yeux au ciel. Quand Lyndya comprendrait-elle que ce qui l'importait ce n'était en aucun cas son comportement et ses larmes ? Elle avait de la chance de pouvoir pleurer encore, et elle ne voulait en aucun cas lui ordonner d'arrêter. Plus tard, elle apprendrait à agir pour les refouler, mais pour le moment, à son age, elle devait laisser s'échapper sa tristesse... Et il n'était pas question de la renvoyer. Elle la renverrait si elle ne travaillait pas, si elle ne progressait pas et si au bout d'un an elle ne savait pas se débrouiller avec quatre balles. Mais pas parce qu'elle aurait pleuré. Et puis, elle ne voulait pas que Lyndya change. Chacun devait rester soit même, et il n'était pas question que juste pour lui faire plaisir elle devienne quelqu'un d'autre. Se souvenant d'un des comptes qu'Ol Hil Junil adorait raconter, elle leva un instant les yeux aux ciels comme pour guetter son approbation, et pris la parole :
- Une jeune fille demandait à un sage le secret de la tristesse. Celui ci se tourne vers elle, un grand sourire aux lèvres. « Tu voudrais savoir comment vivre à jamais dans le bonheur et comment éliminer les larmes ? » Surprise qu'il est deviné, elle répondit : « Je voudrais savoir comment certain font pour ne jamais pleurer ! » Le sourire du vieux sage redoubla. « Ils ont juste pleuré toutes les larmes de leurs corps, et ainsi ne peuvent plus pleurer. ». Ainsi, Lyndya, profite. Un jour, tu contrôleras tes larmes, mais pour le moment, la tristesse est juste une force qui te pousse en avant. Et il me semble que j'ai dit que je te prenait comme apprenti, et je reviens rarement sur mes paroles. Quand tu auras fait tes preuves, nous en reparlerons, mais pour le moment tu es en apprentissage, et ainsi je ne compte pas te virer pour une larme.

La demoiselle se releva, et tendis la main à la jeune fille encore assise sur les marches, un sourire rayonnant aux lèvres. Il ne lui restait plus qu'à trouver une solution pour ce léger problème de mariage. Et une graine d'idée venait de germer dans son esprit. Il fallait quelqu'un pour séduire son père, elle en était certaine. Elle se serait volontiers portée volontaire mais elle ne voulait en aucun cas s'engager dans une relation avec un perle, et puis elle n'était pas assez jolie pour cela. Sa beauté est sauvage, et ce n'était pas ce dont raffolaient les perles d'un certain âge. *Est-ce qu'un jour quelqu'un m'aimera comme je suis ?* Enfin, la question était de trouver une perle belle, plus âgée qu'elle, cherchant une relation... Et une seule personne lui venait à l'esprit. Une guérisseuse. Un sourire éclaira son visage, et elle se tourna vers l'aspirante qui s'était relevée :
- Lyndya, je suis presque sur d'avoir la solution à notre problème. Je seul moyen d'empêcher ton père de se marier, c'est de lui organiser un autre mariage avec une femme... Un peu mieux. Et je crois avoir la femme idéale. Qui connait beaucoup de monde, et qui connaitra probablement ton père d'ailleurs. Si nous allions la voir ? Éric et moi auront tout le temps de t'apprendre à jongler, mais cette histoire devient... Urgente !

Une signe de tête de la jeune fille, et elles se mirent en route. Il n'y avait quelqu'une petite dizaine de minutes de marche, et alors qu'elle aurait du faire la conversation à la jeune fille, elle se contenta de lui poser quelques questions sans intérêt. Puis finalement, elle abandonna, plus concentrée à retrouver le chemin qu'à discuter. Et prise dans ses pensées. Elle était allée une fois chez la dame en question, pour une fête donnée en l'honneur de la naissance de leur enfant, un fils dont elle avait oublié le nom. C'était une des seules fois où elle s'était déplacé chez un particulier, mais l'ordre du roi avait été très clair, et avec son maître, Ol Hil Junil, ils avaient donnés une magnifique réception... Payement pour le mari de cette femme qui avait un jour sauvé le monarque. Puis qui était mort à la guerre, laissant cette femme et son enfant seuls. Sans savoir pourquoi, elle avait gardé des liens avec cette mère, une des seuls perles qu'elle estimait honnête. Et qui lui avait plus d'une fois prodigué des soins. Elle aimait aller chez elle pour une entorse, et elle savait se débrouiller à merveille... Elles étaient arrivées. Trois coup sur la porte, qui s'ouvrit presque immédiatement sur un petit garçon. Calypso eu un mouvement de recul. Dans ses yeux, elle voyait quelque chose de différent... Il avait quelque chose de plus que les enfants de son âge. Elle se reprit rapidement, et demanda d'une voix amicale mais différente du ton qu'on adressait habituellement à un enfant, parce qu'elle sentait qu'il était plus :
- Nous aimerions voir Sahra... Je suis Calyspo, folle du roi, et je suis déjà venu parfois pour des entorses, ta mère me connait.

L'enfant hésita quelques instants, referma la porte et repartit. Nous attendîmes, confiante devant le pas de la porte, qui finalement s'ouvrit quelques instants plus tard sur le beau visage de la guérisseuse.
- Calypso ! Entre ! Et qui est donc cette charmante personne ? Ta nouvelle apprentie ? Qu'est-ce qui vous amène ?
Les deux femmes entrèrent rapidement, et s'installèrent dans le salon impeccable de la maîtresse de maison. Une servante leur apporta un verre, et après en avoir bu une gorgée, la jeune folle pris la parole.
- Sahra, je te présente Lyndya, ma nouvelle apprentie en effet. Lyndya, voici Sahra, une guérisseuse très talentueuse qui m'aide énormément quand je fais des chutes. Sahra, cette demoiselle à un petit problème, et je vais lui laisser la parole pour qu'elle t'expose ce plan en détail... Je me suis dit que tu serais peut-être intéressée qui sait.