Quand le sang doit couler... [PV Vaëln]

Ce soir là était légèrement plus frais que les précédents. L’endroit était silencieux. Seul le bruissement des feuilles sous le vent léger qui s’était levé était perceptible. Le calme avait pris place en ces lieux. Et pour cause : ce sont les jardins du palais. La jeune femme se trouvait sur le mur qui entourait cet espace de verdure, analysant la composition des lieux et étant sur le qui vive, au cas où sa proie apparaisse enfin. Qui était la malheureuse personne qui devait voir aujourd’hui son sang couler ? Oh, personne… Juste le prince. D’accord, ça peut sembler consternant qu’une personne sans ambition politique comme Kaleigh puisse vouloir s’en prendre à une personnalité de ce genre. Mais ce n’est pas elle qui décidait, c’était sa bourse vide. On lui offrait une somme des plus intéressantes pour s’occuper du cas du prince, pourquoi refuser ? Même si elle ignorait qui était la personne à l’origine de cette demande, mais ce n’est pas comme si ça importait. En plus, il ne faisait pas son maximum pour aider à améliorer la vie de tous les habitants du royaume, du moins aux yeux de la jeune femme. La preuve ! Elle avait beau avoir volé et même tué depuis maintenant quelques années, jamais encore elle s’était fait attraper ! Comme quoi, ils n’y mettent pas du leur pour protéger les citoyens.

Elle eu une pensée pour sa famille, mais secoua énergiquement la tête pour chasser ces pensées. Ce n’était pas le moment. Elle décida de descendre de son perchoir, pour ne pas risquer de se faire remarquer par quiconque. Elle sauta dans un arbre qui était tout proche d’elle, puis descendit en prenant son temps. Non pas qu’elle pensait que le prince n’arriverait pas à l’instant. Mais, quand elle disait qu’elle ne s’était jamais fait attraper, c’était par les autorités ou les armures du royaume qu’elle voulait dire, parce que des désaccords entre voleurs étaient fréquents. Et c’est donc pourquoi, depuis quelques jours, elle avait une plaie au niveau de l’abdomen. Elle eu une violente altercation avec une grosse brute, qui s’était donné le droit de violer la personne qu’il volait. Kaleigh, en l’apprenant, s’est emportée. Il lui a alors donné un coup de couteau, pour lui faire comprendre qui possédait la force, et elle a répliqué. La seule différence entre eux deux par la suite, c’est qu’elle, elle avait eu une grosse perforation à l’abdomen, mais lui avait perdu la vie. Depuis, la blessure de la jeune femme lui fait mal. Mais elle n’a pas les moyens de se faire soigner (et forcer quelqu’un à le faire est contraire à ses principes). Alors, quand on lui a proposé ce contrat avec cette somme astronomique à ses yeux, elle n’a pas put refuser.

Elle sauta de la branche la plus basse, atterrissant malheureusement un peu trop brutalement au sol. Elle porta d’un coup sa main à sa bouche pour se la mordre, et retenir ainsi un cri de douleur qui aurait voulut se faire entendre. Mais elle ne pouvait se permettre de donner ainsi un signe de présence dans ces lieux interdits à la population. Sa respiration se fit saccadée, et ses battements de cœurs violents. Elle le sentait, sa blessure s’était ouverte à nouveau. Elle s’appuya contre l’arbre, dos à ce dernier, essayant de contrôler la douleur du mieux qu’elle puisse. Elle ferma les yeux et prit de grandes inspirations, tout en cherchant à ne pas se faire bruyante. Elle tenta à un moment de bouger, faisant un pas sur le côté, mais ses forces commencèrent à l’abandonner peu à peu. Elle chuta le long de l’arbre, se retrouvant assise contre le tronc de ce dernier, une main portée sur sa blessure ensanglantée, l’autre au niveau de son haut, ayant une impression de difficulté à respirer. Elle commença à se sentir mal. Au fil des secondes, elle avait l’impression que son esprit divaguait, ce qui l’empêche de rester en alerte avec les alentours. Des gouttes de sueurs perlèrent sur son front, alors qu’elle ressentait une sensation de froid. Elle avait l’impression que la soirée était devenue encore plus fraiche. Ça, c’était mauvais signe.

-Et merde…

Cela faisait deux jours que j'avais retrouvé la sécurité du palais et ces repas plus que consistants. La guerre, qui avait duré plusieurs mois, change un homme à vie et cela était bien vrai. Le jeune garçon que j'avais été, un peu jovial, empli d'une gentillesse sans faille avait laissé place à un homme qui avait vu trop de sang, trop de souffrances, de morts sur son chemin. Pourtant, malgré cette froideur qui reposait en moi, personne ne se doutait que derrière le Prince, derrière ce masque de Gouvernant se cachait l'homme qui dirigeait les armées de ce royaume ainsi que les Armures. Beaucoup de diplomates, de dirigeants des villes appréciaient cet homme qui leur permettait de vivre un moment de paix car la guerre ne prendrait jamais fin, telle était la nature de l'homme.

Cette nuit, mon père, le roi, m'avait averti que je devais le rencontrer demain soir de toute urgence. A quel mission allais-je être encore affectée ? Quel lieu allait avoir besoin de l'assistance du commandant des Armures ? J'étais épuisé... Physiquement comme mentalement mais personne ne pouvait supporter le fardeau qui était le mien car je l'avais décidé ainsi et avoir revu ma soeur m'avait permis de consolider mon choix. Aujourd'hui, je préférai vivre loin d'elle, dans l'ombre et continuer à protéger le royaume qu'elle sera amenée un jour à diriger que de la voir dans les bras d'un autre. Aucune femme n'avait cette élégance, cette beauté, ce charme qui faisait qu'elle était elle. Aryane deviendrait un fantôme de mon existence, hantant mes nuits les plus torrides sans jamais pour autant pouvoir l'aimer comme il se doit...

Alors que j'avais dîner dans ma chambre, loin de ma famille et surtout de ma soeur, la promenade digestive que j'avais souhaité m'avait emmené dans les jardins. Lorsque nous étions plus jeunes, Aryane et moi même passions de nombreuses heures dans ce lieu de verdure à jouer comme les enfants de notre âge. Nous étions inséparables... C'était le bon vieux temps...

La nuit était froide et le vent caressait mon visage d'une douce fraîcheur. Dans ce royaume, aucun jardin n'était aussi magnifique que celui-là et je me rendis bien compte que j'avais oublié que ce lieu était aussi sublime. La lune éclairait les arbres, les rosiers de sa lueur blafarde et alors que j'allais me poser sur un banc et profiter de ce spectacle, un bruit mit mes sens en éveil. Habituellement, personne ne rodait dans ce lieu la nuit à part quelques serviteurs qui aimaient se retrouver loin des regards pour s'aimer avec discrétion mais le bruit que j'avais entendu n'était pas ce genre de bruit. Lentement et en silence, je m'avançai vers celui-ci et découvrit une jeune femme, assise, le long d'un arbre. J'aurai pu la laisser mais la grimace que son visage exprimait me disait que quelque chose n'allait pas. Puis une phrase, dans un langage très familier qui me fit comprendre qu'elle ne faisait pas partie des servantes du palais. Je ne connaissais pas la raison de sa présence mais je ne pouvais aussi la laisser dans cet état aussi, je m'approchai lentement vers elle.

Son corps frissonnait et même si il faisait froid, la tiédeur de la nuit n'était pas si rude. Je remarqua aussi ce teint blanc. Un combattant pouvait le remarquer avec aisance et cette blessure aussi qu'elle avait à l'abdomen... Je ne savais pas dans quoi elle s'était fourrée mais cela avait mal tourné. Je m'approchais donc et défis ma veste avec de lui tendre.

"Vous allez bien demoiselle ?"

Kaleigh sursauta presque lorsqu'elle entendit une voix surgir, de son point de vue, de nul part. Elle se redressa très vite pour faire face à cette personne. Trop vite. Elle manqua de s'affaler au sol, mais se rattrapa de justesse au tronc de l'arbre. Son instinct de survie en éveil, elle avait déjà sortie une dague de sa chaussure, la brandissant vers l'homme qui lui faisait face. Le problème, c'est qu'elle voyait trouble. Elle eu du mal donc à distinguer clairement qui lui faisait face. Elle résistait à l'envie de lâcher prise qui se faisait de plus en plus forte. Elle respirait de façon saccadée, et ressentait comme des impulsions au niveau de sa blessure. Elle serra les dents pour se calmer, retrouver ses esprits, et tenter par tous les moyens d'analyser ses possibilités d'échappatoire. Le seul souci, c'était son état. Et pourtant, elle se permit de jeter un regard noir à cette personne qui pour le moment, lui semblait étrangère.

-J'ai l'air d'aller bien?

En toute circonstance, Kaleigh avait son caractère. Et sa tendance à vouloir détester tous les hommes qu'elle rencontrait. Qui était-il d'ailleurs? Une personne importante, un simple serviteur? en tout cas, pas un soldat, sinon elle aurait depuis longtemps déjà été embarquée pour être sortie de l'enceinte du palais, voir jetée dans un cachot. Elle venait tout de même de s'introduire dans un endroit interdit! Bon, il faut dire que niveau protection, on avait vu mieux. Kaleigh n'avait eu aucune difficulté à s'infiltrer jusqu'ici, personne n'avait été présent pour lui barrer le chemin. A croire qu'ils étaient inconscients des dangers de l'extérieur! Elle se secoua d'un coup énergiquement la tête, pour ne pas se perdre dans ses pensées et la douleur. Elle fit de grands efforts pour reprendre ses esprits, et se concentrer pour avoir les idées claires à nouveau. Elle s'éloigna un peu du tronc, comme pour prouver qu'elle allait bien à elle même. Elle gardait cependant une main contre l'arbre, au cas où. Sa dague était toujours pointée dans la direction du gouverneur, mais elle ne se faisait plus menaçante. La jeune femme ne faisait plus attention. Elle avait un autre problème en tête.

*Comment je suis censée me débrouiller maintenant? Dans cet état, je ne pourrais jamais remplir le contrat, et donc, je ne pourrais pas me faire soigner... Dans quel merdier je me suis foutue cette fois ci!*

Elle avait toujours son regard de posé sur l'homme. Elle le gardait à l'oeil, au cas où il tenterait de s'approcher trop dangereusement d'elle ou s'il tentait d'appeler qui que ce soit. Mais elle n'avait plus son regard noir. Elle s'était comme adoucie. Elle ne sentait, pour le moment en tout cas, aucun danger imminent, d'où ce que l'on pourrait considérer comme un relâchement. Elle se concentra sur sa respiration, pour la contrôler et ralentir la cadence. Avec un grand effort de fournit, et un certain sens de l'habitude de tout ce qui était blessures et souffrances liées à ces dernières, elle put voir un peu plus clair. Et ce qu'elle vit lui donna comme un choc, mais surtout, la dépita. Elle afficha alors une sorte de sourire triste, presque résigné. Elle venait de se rendre compte que non, franchement, aujourd'hui n'était pas son jour.

-Oh, c'était donc vous. Le prince en personne...

Et sur ces paroles, elle ne tint plus. Ses forces s'envolèrent d'un coup, l'abandonnèrent. Ce qui devait arriver arriva: elle perdit conscience.


[HRP: tu me dis si c'est trop court ou pas assez intéressant! j'ai essayé de faire bien, mais vus la dégradation de son état, je ne voyais pas mieux xD]

La femme qui se trouvait devant moi avait pris peur et dans un geste très rapide, elle sortit une dague de sa chaussure. Même dans cet état, elle était encore très rapide. Je n'approchai plus, ma veste dans ma main. J'aurai pu la maîtriser si je le voulais, après tout, je suis le commandant des armées et des Armures de ce pays. J'avais suivi un entrainement acharné, plus difficile encore que les Armures qui m'accompagnaient. J'avais lutté contre plusieurs hommes à la fois durant la guerre et j'étais toujours en vie...

Je restai silencieux, la laissant reprendre ses esprits. Je voyais bien les efforts qu'elle faisait pour se tenir droite devant moi mais je me demandais la ou les raisons de sa présence en ces lieux. Elle n'était pas une servante et sa tenue "légère" ou ne pas dire provocatrice avec ses formes de femme plus que mise en avant ne faisait pas parti de la tenue des courtisanes. Elle se poussa de l'arbre comme pour se donner un certain air mais elle en demandait trop à son corps qui allait subir les effets de son orgueil d'ici peu. Il ne me faudrait donc qu'attendre quelques instants pour pouvoir vraiment agir et la désarmer.

Alors qu'elle contrôlait sa respiration, ses yeux se posèrent avec stupéfaction sur moi pour ensuite laisser apparaître un sourire dépité.

-Oh, c'était donc vous. Le prince en personne...

Puis elle s'évanouit. Je l'avais prédit mais ce fut sa dernière phrase qui me laissa perplexe. En avait-elle après moi ? Pour quelle raison si c'était cela ? Il me fallait tirer tout cela au clair. J'allongeai la jeune femme au sol, sur le dos, et dégagea la dague d'un coup de pied au cas où elle reprendrait conscience. Il me fallait voir son état avant de la bouger. Le bandage de son abdomen suintait le sang et en était imbibé. Vilaine blessure qu'elle avait reçu... Je pris mon temps pour le retirer avant de voir une blessure profonde, infectée et même pas nettoyée... Je ne pouvais gérer cette blessure moi même. Il lui fallait un guérisseur pour s'occuper des lésions internes. Je la pris comme une princesse et me dirigea vers mes appartements.

Sur le chemin menant à ma chambre, un serviteur passa à coté de moi, l'air un peu interloqué par la créature qui reposait sur mes bras.

"Va me chercher le guérisseur de la famille royale et amène le jusqu'à mes appartements. Qu'il prenne ses outils."

Le serviteur se courba et fonça à vive allure. On ne refuse rien à la famille royale.

...

Le guérisseur vint me voir après deux bonnes heures passées dans ma chambre à rafistoler la jeune femme. Des cernes étaient apparues juste en dessous de ces yeux et je comprenais que son travail avait été épuisant. La blessure était peut être plus profonde que je ne l'aurais cru. J'étais dans mon salon, ne pouvant être présent à l'opération. Le commandant avait vu pire mais le Prince, lui, ne pouvait voir ce genre de choses.

"Elle vivra mon seigneur mais il lui faudra du repos, beaucoup de repos et surtout, qu'elle évite les mouvements brusques."

Puis il repartit me souhaitant une bonne nuit. J'avais encore plusieurs heures au moins avant qu'elle ne se réveille, ma jeune inconnue, car son corps devait se reposer. J'appelais ma servante, lui demandant de me préparer une soupe. Il ne faut jamais manger quelque chose de consistant après une opération surtout lorsque c'est l'abdomen qui est touché. Cela peut provoquer une fatigue plus importante pour le corps. Puis, je revins dans ma chambre, prenant un siège et un livre pour patienter jusqu'à son retour. Je remontai la couverture sur ses épaules et remarqua aussi, par la même occasion, que le guérisseur ne l'avait pas revêtu. Enfin bon, ce n'est pas comme si elle pouvait m'attirer... Je pris place sur le fauteuil et commença ma lecture.

Kaleigh commença à sortir d’un certain sentiment d’engourdissement. Elle avait l’esprit embrumé, et se sentait exténuée. Pourtant, elle ne se rappelait pas avoir fait quoi que ce soit qui puisse la mettre dans cet état. En fait, elle ne se souvenait pas du tout de ce qui aurait put se passer. Elle ouvrit doucement les yeux, mais ne bougea pas de sa position, voulant d’abord retrouver ses idées avant de faire quoi que ce soit. Ses souvenirs remontaient à un après midi… Ah oui, l’offre pour tuer le prince. Et ensuite… Elle s’en souvient, elle s’est rendue au palais. Mais après ? Ce n’était pas très clair dans sa tête. Elle ne s’énerva pas pour autant. Elle laissa le temps à son esprit le temps qu’il fallait pour se remémorer les évènements. Donc, elle était allée au palais. Ah oui, c’est là que sa blessure s’était rouverte, à cause d’une mauvaise chute d’un arbre.

Elle passa sa main au niveau de l’abdomen, comme pour s’aider à se souvenir. Elle eu la surprise de remarquer qu’elle n’était pas comme elle en avait le souvenir. Et puis, maintenant qu’elle y pensait, que faisait-elle allongée dans un lit ? Où était-elle ? Et puis… pourquoi n’avait elle plus son haut ?? La jeune femme voulut se relever dans un mouvement brusque, mais ce fut une très mauvaise idée. Elle lâcha un cri de douleur à peine un mouvement fait, se rallongeant de suite en refermant les yeux, une main portée à sa bouche pour la mordre et retenir les sons qui voulaient sortir. Sa tête se mit à lui faire mal, comme si on la sonnait. C’était désagréable. Elle remarqua tout de même que malgré la souffrance qu’elle endurait, ce n’était pas parce que la blessure faisait encore des siennes, bien au contraire. Elle était comme traitée. Comment se faisait il qu’il en soit ainsi? Jamais elle n’aurait put se faire soigner pour ce genre de blessures ! Et pourtant.

Elle se recroquevilla sur elle-même en se mettant sur le côté, ce qui permit d’atténuer les sensations que lui faisaient subir son abdomen et sa tête. Elle retrouva une bonne respiration. Elle était à présent comme apaisée. Kaleigh sentit une grande vague de fatigue déferler sur elle. Elle se serait bien laissée emporter, mais elle avait encore trop de question en suspend. Elle rouvrit les yeux, et vit enfin la réponse à ses questions. L’homme qui était en train de lire. Ce même homme à qui elle avait fait face avant de s’évanouir. Celui qu’elle devait tuer pour pouvoir se soigner. Le prince. La jeune femme ne su quoi choisir entre l’étonnement, la peur et la méfiance. En effet, si elle était soignée, ce devait être grâce à cette personne, non ? Mais pourquoi faire un tel geste ? Alors qu’elle s’était introduite dans le palais ? Pour Kaleigh, c’était louche.

Elle prit une bonne inspiration, avant de se relever, doucement cette fois ci. Elle eu un peu de mal, mais à force de persévérance, et de bonne volonté, elle y parvint. Elle reprit alors la couverture pour se cacher, ayant oublié ce point. Elle jeta un regard autour d’elle pour chercher son vêtement. Elle ne le trouvait pas, et ça commença à la déranger. S’enfuir en étant la poitrine à l’air, ce n’était pas terrible. Car oui, Kaleigh envisageait déjà cette possibilité. On ne sait jamais ! Surtout qu’à la base, elle était là à cause du prince et du contrat. Pour la jeune femme, ça sentait le roussi. Mais la fatigue qu’elle avait l’empêchait de bien étudier les possibilités. Elle porta doucement une main à son visage, pour se frotter doucement les yeux. Non, vraiment, elle devait se reprendre. Ce n’était pas le moment d’être inattentive ! Elle porta son regard vers le prince, ne sachant plus comment se comporter. Elle avait tout un tas de questions qui lui venaient en vrac. Et elle aurait tendance à vouloir des réponses en fait. Presque malgré elle, son regard se fit inquisiteur, alors qu’elle ne se trouvait pas en position de le faire. Mais on ne change pas comme ça une personne.

-Pourquoi ? Pourquoi m’avoir… amenée ici… sans savoir… qui je suis et ce qui m’a amenée…

Elle avait un peu de mal à parler, sans doute à cause de cette satanée fatigue. Pourtant, elle résistait, têtue, voulant ses réponses. Elle avait encore beaucoup de questions à posées, et elle était déterminée à les poser. Toutes. Tant qu’à faire, vus sa position et son état, c’était tout ce dont elle pouvait être capable dans l’instant. Elle le fixait donc, attendant patiemment.

-Oh… et où se… trouve mon haut… ? … S’il vous plaît…